Histoire de la tour de Chamaret

Le site sur lequel a été bâtie la forteresse de Chamaret est en réalité une molasse de Grignan. Une molasse est une formation sédimentaire du sol qui se forme grâce à l'érosion des reliefs avoisinants. Ainsi, si cette place imprenable qu'était autrefois la forteresse de Chamaret existe, c'est grâce à l'oppidum des Puys. 

 

Le début du chantier de construction de la forteresse commence en 1136 sous Dodon Ier de Chamaret et s'achève en 1157, sous Dodon II.

 

La forteresse féodale primitive se composait du donjon (La Tour, photo ci-contre), complété de deux bâtiments d'habitation accolés au donjon, l'un au Nord, l'autre à l'Ouest, ainsi qu'une chapelle nommée après saint Barthélémy, au Sud-Est. Par la suite, Amalric de Chamaret, de la branche cadette, fit construire son propre donjon que l'on appelle aujourd'hui le Pigeonnier.

 

Une restauration partielle fut effectuée entre 1894 et 1895, grâce à un don généreux à la commune de la part d'un habitant de Chamaret : Xavier Sylvestre.

 

La "Tour" fut remise en état et la plateforme rocheuse consolidée par un mur de soutènement. Lors de la restauration, fut installée également une cloche au sommet de la Tour.

 

Une Étude architecturale et historique de la forteresse féodale de Chamaret, réalisée par Monsieur Jean Boissier, est disponible sur place.


La tour de Chamaret en bref

1100 - 1200

Le site, perché sur la rive gauche du Lez, est aménagé en éperon barré, séparé du plateau par un vaste fossé creusé dans le rocher. Le château fort est constitué d’un donjon, la tour actuelle, construit dès le XIème siècle (la première mention du château fort « camaretum castrum » se trouve dans le cartulaire de Richerenches de 1157). Une chapelle castrale est édifiée au sud-est du donjon ; dédiée à Saint-Barthélemy, elle comprenait une nef de deux travées, terminée par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Le premier seigneur du lieu s’appelle DODON DE CHAMARET.

 

Puis autre château-fort, dit aujourd’hui le « Pigeonnier », est construit à côté du premier avec une seconde tour, sans doute à la suite du partage (1254) des biens entre les descendants de Dodon et d'Amalric de Chamaret, qui nécessite l'extension du premier château fort. (Un évier roman subsiste dans le mur nord du 1er étage).

 

 

1255   

Suite au partage des biens de la famille DE CHAMARET entre les deux branches existantes, le fief de Chamaret est inféodé en partie au seigneur ADHEMAR DE GRIGNAN, la famille la plus puissante de la région.

 

1300 - 1450  

La Seigneurie de Chamaret est  une source de rivalités entre les Evêques de Saint-Paul et la famille ADHEMAR DE GRIGNAN.

 

1506  

La famille ADHEMAR DE GRIGNAN prend possession complète de Chamaret. Au cours du siècle, le deuxième logis, le « Pigeonnier » est transformé en colombier par les Adhémar. 

Photo du pigeonnier

 

1586  

Les fortifications du premier village sont démantelées par les ADHEMAR DE GRIGNAN et le château n’est probablement plus habité régulièrement. 

 

1669

Une partie des murs du château s'écroule et la chapelle, menaçant ruine, est démantelée.

 

1696  

La partie nord du château s'écroule en provoquant la mort de trois personnes.

 

1736  

Le comte de Muy achète tout le Comté de Grignan. Le château de Chamaret, et la commune, restent aux mains de cette famille jusqu'à la Révolution. 

 

1772  

Un tremblement de terre secoue tout le Tricastin, quelques pans de murs du château sont détruits.

Gravure XIXème.

 

1800-1900  

Le château tombe partiellement en ruines.

 

1894-1895 

Une restauration partielle est effectuée grâce à un don à la commune d'un habitant de Chamaret : Xavier Sylvestre. La tour fut remise en état et la plateforme rocheuse consolidée par un mur de soutènement.. On construit également un escalier intérieur dans la tour, qui est surmontée d'un clocher, selon le voeu du testataire. 

 

1995

A la suite de l’inscription du site à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1992, une opération d'archéologie préventive est effectuée sur le « Pigeonnier », en même temps que la restauration de l'édifice par la commune.


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